Anne Roumanoff : « Je suis une grande bavarde qui aime la solitude »

Vous voilà sur scène avec un nouveau one woman show. De quoi parle-t-il ?

C’est un spectacle très ancré dans l’époque. J’y évoque les réseaux sociaux, le développement personnel, les relations de couple, l'inflation… Je ne suis pas dans le jugement mais dans le constat, toujours avec humour. Les évolutions de la société me passionnent et cela fait beaucoup de bien de rire de tous ces sujets.

L'endroit qui vous inspire pour créer ?

Mon lit, sans hésitation ! (Rires) C'est un lieu dans lequel je trouve la concentration et où je suis rarement dérangée ! Cette tranquillité m'est très précieuse, notamment en tournée…

Les personnes pour lesquelles vous éprouvez le plus de gratitude ?

Mes deux grands-mères. Toutes les deux juives, l'une a émigré en France depuis le Maroc, l'autre depuis la Lituanie. Elles m'ont transmis leur sens de l'adaptation.

La madeleine de Proust de votre enfance ?

Mon gâteau roulé à la framboise, recette que j'ai apprise petite. Avec ma sœur, nous avions chacune notre spécialité, même si nous étions loin de la grande gastronomie. (Rires)

Une qualité que vous seriez heureuse de transmettre ?

À mes deux filles, dont je suis très fière, j'espère avoir transmis ma sensibilité. L'essentiel de l'éducation s'effectue par l'imprégnation : les enfants observent et répètent ce que l'on fait, non ce que l'on dit.

Vous avez trois jours, un sac à dos et pas d'auto. Où partez-vous ?

Je triche et je pars avec une valise ! J'aime séjourner dans un petit hôtel de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes). La contemplation de la mer me ravit. Pour me ressourcer, j'ai besoin de silence. Je suis une grande bavarde qui aime la solitude.

Une initiative solidaire qui vous tient à cœur ?

Pendant la pandémie, j'ai créé l'association Solidarité avec les soignants. Nous avons équipé plus de 3 000 salles de repos en cafetières, micro-ondes et meubles… Les conditions de travail des soignants me révoltent. Les infirmières sont les héroïnes des temps modernes !

Le pape François vous accorde une audience, que lui demandez-vous ?

« Pouvez-vous me donner la recette pour devenir quelqu'un de meilleur ? »

Quelle beauté sauvera le monde ?

La beauté de la paix, assurément. Et pour cela, savoir pardonner est essentiel.